Au moins 13 personnes ont été tuées vendredi dans deux attentats-suicide dans le nord-ouest du Pakistan, dont l'un a dévasté les bureaux des puissants services de renseignements à Peshawar, l'autre visant un poste de police dans une ville-garnison.
Le Pakistan est en proie à une vague sans précédent d'attentats, perpétrés pour l'essentiel par les kamikazes des talibans liés à Al Qaeda et qui a fait environ 2.500 morts en un peu plus de deux ans.
Les deux attaques de vendredi sont les quatrième et cinquième attentats-suicide en six jours dans la région. Les talibans avaient promis d'intensifier leurs attaques dans les villes, pour riposter à l'offensive terrestre lancée il y a quatre semaines par l'armée dans leur fief tribal du Waziristan du Sud, dans le nord-ouest.
Voitures piégées
En début de matinée, une voiture piégée a partiellement détruit l'immeuble à Peshawar de l'Inter-Services Intelligence (ISI), la puissante agence de renseignements dépendant de l'armée.
«Une voiture est arrivée en sens inverse de la circulation, des membres des forces de l'ordre ont ouvert le feu sur elle et le chauffeur a fait exploser le véhicule», a déclaré à l'AFP un officier des forces de sécurité, sous le couvert de l'anonymat.
«Dix personnes ont été tuées et plus de 80 blessées», a estimé Malik Naveed, le chef de la police provinciale.
Peu après, un deuxième attentat-suicide a tué au moins trois policiers dans un poste de police de la ville-garnison de Bannu, plus au nord et non