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Analyse

Obama ajuste sa stratégie asiatique

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Le président américain, en visite officielle dans plusieurs pays d’Asie, doit tenir compte des nouveaux rapports de force dans la région.
Obama accueilli par le ministre japonais des Affaires étrangères Katsuya Okada à son arrivée à Tokyo. (© AFP Yoshikazu Tsuno)
publié le 13 novembre 2009 à 0h00

Barack Obama, qui a promis de «renouveler le leadership américain» dans le monde, entame aujourd'hui sa première tournée dans une Asie où l'influence américaine se fait pâlissante. «On est plus du tout dans une Asie-Pacifique telle que les Etats-Unis l'imaginent traditionnellement : celle d'une Amérique dominatrice veillant affablement sur les nations en développement, où le Japon, allié perpétuel, est l'incontesté numéro 1. Tout a changé : maintenant, c'est la Chine qui est number one», résume Huang Jing, un universitaire de Singapour.

En une poignée d’années, Pékin a supplanté Washington en devenant le premier partenaire commercial à la fois du Japon, de la Corée du Sud et des pays de l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est). L’économie chinoise, disent les experts, pourrait devenir la deuxième du monde en 2010. Bien que le Pentagone demeure l’arbitre suprême en Asie, où 100 000 GI sont cantonnés, ces nouveaux rapports de force économiques ne sont pas sans conséquence dans la sphère militaire.

Alliance.Obama s'en rendra compte au Japon, sa première étape, où le truculent Premier ministre Yukio Hatoyama tente de forger une alliance commerciale avec la Corée du Sud et la Chine - alliance dont seraient exclus les Etats-Unis. A l'inverse du PLD qu'il a évincé, dont le comportement était obséquieusement pro-américain, le leader du Parti démocratique (PDJ) réclame une relation «d'égal à égal» avec la Maison Blanche. Premier