Toutes les six secondes, un enfant meurt de faim dans le monde: pour combattre cette tragédie, une soixantaine de chefs d’Etat participent à partir de lundi à Rome à un sommet de la FAO, snobé par la quasi-totalité des dirigeants du G8 et accueilli dans un certain scepticisme.
Outre le pape Benoît XVI, des chefs d’Etats venus surtout d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine ont répondu à l’invitation de l’organisation des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO).
Parmi eux, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, le président brésilien Lula et son homologue controversé, le Zimbabwéen Robert Mugabe. Du côté des pays du G8, seule l’Italie sera représentée par son chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, qui, au passage, échappe à la réouverture d’un procès prévue le même jour à Milan.
Pour Jacques Diouf, directeur général de la FAO, «le combat contre la faim peut être remporté».
Mais «né au forceps», ce sommet sur la sécurité alimentaire est né dans un «climat de grand scepticisme», les puissances occidentales plaidant pour un changement de stratégie dans la lutte contre la faim, selon une source diplomatique latino-américaine.
En juin 2008, les pays membres de la FAO s'étaient engagés à réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim d'ici à 2015. Depuis, ce chiffre est passé de 850 millions à 1,02 milliard. Le journal de la Conférence épiscopale italienne Avvenire a prévenu contre un «risque d'échec» craignant «une