Déjà, ces deux-là ne s’aimaient guère ; une vieille rivalité footballistique mâtinée d’une propension à se prendre pour le phare du monde arabe. Mais depuis le finale haletant et dramatique de samedi soir au Caire, la «guerre» est déclarée entre l’Egypte et l’Algérie. A moins de soixante secondes de la fin d’une prolongation éternelle (six minutes !), les Pharaons ont marqué LE but qui a sauvé leurs chances de qualification pour le Mondial sud-africain. Un match d’appui, demain à Khartoum, au Soudan, départagera les deux frères ennemis du football africain. Le cas de figure est inédit : égalité parfaite de points, de différence de but générale et particulière, après six matchs de poule.
Litigieux. La longueur des arrêts de jeu et le caractère litigieux du second but égyptien - le ballon semble être sorti du terrain au moment du centre égyptien et le buteur paraît hors-jeu - n'ont fait qu'alourdir une atmosphère délétère. Dès son arrivée au Caire, jeudi, l'équipe algérienne avait eu droit à un caillassage en règle, laissant trois joueurs blessés ainsi qu'un membre du staff. Contre l'évidence, les médias officiels égyptiens ont nié l'agression, prévisible vue la légèreté du dispositif de sécurité. Cet incident a donné le ton d'une rencontre attendue avec fébrilité. La suite a été à l'avenant. Un cortège de klaxons, sous les fenêtres de l'hôtel, a accompagné la délégation algérienne jusqu'à une heure avancée de la nuit. Enfin, à l'issue du match, re-caillassage,