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Libération

Obama très discret sur les droits de l’homme en Chine

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A Shanghai hier, l’Américain a tout fait pour éviter de froisser son indispensable partenaire.
publié le 17 novembre 2009 à 0h00

Bien que forts débonnaires et conciliants, les échanges organisés hier à Shanghai entre Barack Obama et quelque dizaines d’étudiants chinois choisis par les autorités n’ont pas été, comme prévu, retransmis par la télévision officielle (lire ci-contre). Seule une chaîne locale les a diffusés, avec un décalage minuté devant permettre à la censure d’intervenir si besoin était.

Avant lui, George W. Bush et Bill Clinton avaient exigé et obtenu, lors de leurs visites en Chine, une retransmission en direct de cet échange désormais traditionnel de questions et réponses entre un président américain en visite officielle et un panel d'étudiants triés sur le volet. Il en est allé différemment pour Obama, car pour le Parti communiste au pouvoir, c'était sans doute prendre trop de risques. Barack Obama n'avait-il pas fustigé, lors de son intronisation le 20 janvier, «ceux qui s'accrochent au pouvoir en réduisant la dissidence au silence» ? Le département de la propagande du PCC (qui avait pris soin de censurer cette partie du discours inaugural d'Obama) n'a pourtant rien à craindre du président américain confronté à l'exercice réel du pouvoir.

Amabilités. Conscient d'un changement des rapports de force entre son pays, en crise économique, et une Chine qui détient aujourd'hui près d'un milliard de dollars de dette américaine, Barack Obama est bien décidé à éluder les questions qui fâchent en faisant assaut d'amabilités. Pour ne pas froisser ses hôtes chinois, il a r