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Libération
Analyse

Clotilde Reiss, otage du jeu diplomatique

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Entendue par la justice iranienne, la lectrice reste assignée à résidence à l’ambassade de France.
publié le 18 novembre 2009 à 0h00

C’est toujours l’épreuve pour Clotilde Reiss, la jeune Française en attente de jugement, qui a comparu hier devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran mais n’a pas été rassurée pour autant sur son sort. Après avoir été entendue pendant une heure et demi par le juge, elle a pu regagner l’ambassade de France où elle est tenue de résider depuis la mi-août conformément à son régime de liberté sous caution.

«Prévu et promis». Si elle n'a donc pas été arrêtée à l'issue de cette première audience - ce que Paris avait obtenu de Téhéran -, son acquittement n'est pas assuré pour autant, le magistrat lui ayant signifié qu'elle pourrait être convoquée à nouveau. Le procureur général de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi, a affirmé qu'il faudrait «attendre la décision du juge» pour savoir s'il s'agissait «de la dernière audience».«Je veux être optimiste. De temps en temps, je le suis moins», a commenté de son côté Bernard Kouchner. «Cette entrevue [avec le juge, ndlr] a été conforme à ce qui a été prévu et promis», a aussi reconnu le ministre des Affaires étrangères. Jeudi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait pourtant averti Paris qu'il n'accepterait aucune condition à la comparution devant la justice de la Française, en particulier de garantir qu'elle ne serait pas emprisonnée.

Lectrice de français à l'université d'Ispahan, Clotilde Reiss, 24 ans, avait été arrêtée le 1er juillet au prétexte d'avoir participé au mouvem