Vaira Vike-Freiberga veut y croire : l'ancienne présidente de la République lettone, de 1999 à 2007, estime qu'elle a de bonnes chances d'être élue, jeudi soir, par les vingt-sept chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Bruxelles, à la présidence du Conseil européen. «Je suis prête à faire ce travail, mon expérience à la tête de mon pays le montre», déclare-t-elle à Libération. Aujourd'hui âgée de 72 ans, celle qui est aussi la vice-présidente du groupe de réflexion sur l'avenir de l'Europe présidé par Felipe Gonzalez est la seule femme à s'être portée officiellement candidate à cette fonction créée par le traité de Lisbonne - qui entre en vigueur le 1er décembre. Soutenue par son pays et par la Lituanie voisine, elle mène campagne auprès des médias et de la société civile - dans les cinq langues qu'elle parle, dont le français- avec un certain succès.
Délicat. Le problème est que le corps électoral qui nommera le premier président du Conseil, le ministre des Affaires étrangères de l'Union ainsi que le secrétaire général du Conseil des ministres (un poste administratif clef) n'est composé que de vingt-sept personnes, soit les chefs d'Etat et de gouvernement. Sa décision sera d'abord le résultat d'un délicat équilibre géographique, politique et de parité hommes-femmes, les qualités personnelles des lauréat(e)s n'intervenant qu'en second rang. Ce n'est pas un hasard si les candidats déclarés sont peu nombreux, les postulants préférant agir