Trois semaines après l'annulation du second tour de l'élection présidentielle afghane, qui mettait un terme à une mascarade électorale au long cours, Hamid Karzaï prêtait serment ce jeudi. L'objectif, pour le président afghan, qui entame son second mandat à la tête du pays, était de donner des gages à la communauté internationale, très critique sur la corruption endémique qui frappe le pays.
Le classement 2009 de l'ONG Transparency international épingle encore une fois l'Afghanistan, le plaçant au second rang des pays les plus corrompus au monde.
Karzaï, réélu pour cinq ans, a prononcé son discours d'investiture devant 800 invités triés sur le volet, parmi lesquels 300 responsables étrangers, dont la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton. Un message sur mesure leur a été délivré: «l'Afghanistan est déterminé à éliminer la culture de l'impunité et de la violation des lois. Les corrompus seront traduits en justice», a assuré Karzaï, qui jure de nommer des ministres «honnêtes et au service du peuple».
Autre promesse du chef de l'Etat pachtoune, celle de combattre le trafic de drogue, «une grave menace, directement liée au terrorisme et à la corruption». Au moment où deux attentats dans le sud du pays, bastio