L’Union européenne a désigné jeudi le Belge Herman Van Rompuy pour devenir son premier président, et la Britannique Catherine Ashton pour diriger sa diplomatie, un tandem peu connu qui n’aura pas la tâche facile pour faire mieux entendre la voix de l’Europe dans le monde.
Annoncé comme difficile en raison de divisions apparues ces derniers jours entre pays européens, le choix a été finalement plus facile que prévu.
M. Van Rompuy, qui partait favori grâce au soutien de la France et de l’Allemagne, a suscité rapidement un consensus des chefs de gouvernement de l’UE réunis à Bruxelles.
«Il fera un excellent président», a assuré le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt.
«J'ai toujours pensé qu'il fallait un président fort», a pour sa part déclaré le président français Nicolas Sarkozy, soulignant que «d'autres solutions» avaient été envisagées, «notamment celle de Tony Blair».
«Mais je suis persuadé que Herman Van Rompuy pourra négocier, portera fièrement le drapeau de l'Europe», a-t-il ajouté, «ce n'est pas du tout un choix par défaut».
L’objectif initial du traité de Lisbonne, qui créé la fonction de président du Conseil européen, était de permettre à l’Europe de mieux faire entendre sa voir sur la scène internationale, face aux Etats-Unis et aux puissances émergentes.
La Maison Blanche a salué la nomination, y voyant la promesse d’un partenariat renforcé entre l’Europe et les Etats-Unis.
Mais en choisissant deux personnalités