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Libération

L’Inde et le Pakistan à couteaux tirés

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publié le 26 novembre 2009 à 0h00

Un an jour pour jour après l’attaque terroriste qui avait fait 166 morts et plus de 300 blessés à Bombay, le procureur doit achever aujourd’hui sa plaidoirie dans le cadre du procès de Mohammed Ajmal Amir Kasab, le seul survivant du commando de dix hommes qui avait ensanglanté la capitale économique indienne pendant trois jours. Le procès dure depuis six mois. Il se déroule à huis clos et sous très haute sécurité. Le jeune Pakistanais, membre du groupe islamiste armé Lashkar-e-Toiba (LeT, «L’armée des purs»), risque la peine de mort. Ses deux coprévenus - des musulmans indiens - sont accusés d’avoir aidé à la préparation de l’attaque en procédant à des repérages : deux hôtels cinq étoiles, la gare principale, un restaurant et un centre juif.

Mais le chapitre est loin d’être clos car si la condamnation de Kasab, devenu le visage du «11 Septembre indien», ne fait pas grand doute, la défense doit encore interroger les témoins, ce qui devrait prendre plusieurs mois. Surtout, ce procès n’est que celui des «petites mains». Celui des commanditaires se déroule au Pakistan voisin. Soumis à une intense pression internationale - l’attentat avait aussi tué de nombreux Occidentaux -, Islamabad a fini par reconnaître l’implication du LeT, créé à l’origine par ses services de renseignements pour lutter contre l’Inde dans la province disputée du Cachemire. Sept responsables du groupe ont été identifiés comme responsables, mais leur procès est depuis sans cesse ajourné. Ils ont été formelleme