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Libération

Six mois de prison pour Ben Brik

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publié le 27 novembre 2009 à 0h00

Six mois de prison ferme. Le journaliste Taoufik Ben Brik, 49 ans, a été jugé hier «coupable de délits de coups et blessures volontaires, dégradation de biens d'autrui et atteinte aux bonnes mœurs» par le tribunal de première instance de Tunis. Ben Brik voit dans ce procès un «traquenard». Pour sa famille, ses avocats et les organisations de défense de la presse et des droits de l'homme, cette affaire de droit commun s'apparente à un «procès d'opinion» destiné à faire taire un journaliste, opposant corrosif et irréductible au régime Ben Ali. Le procès s'est déroulé la semaine dernière dans des conditions ubuesques et Taoufik Ben Brik, qui souffre d'une maladie chronique, n'a pas pu recevoir de visite de sa famille ni de ses avocats depuis son arrestation, fin octobre.

Reporters sans frontières a demandé sa «libération immédiate» et appelé les gouvernements étrangers à «cesser de protéger le régime». Le Quai d'Orsay, en pleine querelle avec la Tunisie depuis que Bernard Kouchner s'est déclaré «déçu» par l'arrestation du journaliste, a déclaré hier «regretter» la condamnation de Ben Brik : «Nous regrettons cette décision et rappelons notre attachement à la liberté de la presse en Tunisie comme partout dans le monde», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero