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Libération

Colère et inquiétude après les annonces iraniennes

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Mahmoud Ahmadinejad souhaite la construction de dix nouvelles usines d'enrichissement d'uranium. Ces projets inquiètent la communauté internationale, et notamment la France, qui évoque de «nouvelles sanctions économiques».
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad devant le parlement à Téhéran le 15 novembre 2009 (AFP Atta Kenare)
publié le 30 novembre 2009 à 11h40
(mis à jour le 30 novembre 2009 à 19h38)

La politique de dialogue et de main tendue entre l'Iran et la communauté internationale a-t-elle vécu? Après une nouvelle provocation du régime de Mahmoud Ahmadinejad dimanche, il est permis de se poser la question.

L'Iran a en effet annoncé qu'il projetait de construire dix nouvelles usines d'enrichissement d'uranium et de produire de l'uranium enrichi à 20%. Ces annonces surviennent après une résolution adoptée vendredi par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), demandant notamment la «suspension» de la construction du nouveau site d'enrichissement de Fordo, dont l'existence - jusqu'alors clandestine - a été révélée en septembre.

En réponse, Mahmoud Ahmadinejad a ordonné la construction d'usines d'enrichissement d'uranium sur cinq sites déjà choisis. Il a aussi demandé de rechercher des sites pour cinq autres usines. L'objectif serait de produire 20.000 mégawatts d'énergie nucléaire, nécessitant 500.000 centrifugeuses.

Technologie duale

Le chef de l'Agence iranienne de l'énergie atomique, Ali Akbar Salehi, a précisé que ces usines seraient construites «au cœur des montagnes» et «dans plusieurs endroits en Iran (...) pour prendre en compte leur sécurité en cas d'attaque».

Pour l'heure, l'Iran possède deux usines d'enrichissement d'uranium.