John Demjanjuk, 89 ans, accusé d'être un des derniers grands criminels nazis encore en vie, est jugé à partir d'aujourd'hui en Allemagne pour complicité dans le meurtre de 27.900 juifs.
Cet apatride d’origine ukrainienne risque la perpétuité si la cour d’assises de Munich (sud de l’Allemagne) décide qu’il a été garde en 1943 dans le camp d’extermination de Sobibor, aujourd’hui en Pologne.
Numéro un sur la liste des criminels de guerre nazi du Centre Simon Wiesenthal, il a été expulsé en mai des Etats-Unis où il s'était établi en 1952, à l'issue d'une longue bataille judiciaire notamment à cause de son mauvais état de santé. Mais les justices américaine et allemande l'ont estimé apte à être jugé moyennant deux sessions de 90 minutes seulement par journée d'audience.
D'ici mercredi soir, la cour prévoit d'entendre l'accusé et 19 de la trentaine de parties civiles, survivants de Sobibor ou descendants de disparus.
Un procès qui s'annonce chaotique
Demjanjuk a été déchu de sa citoyenneté américaine en 2002 pour avoir caché son passé dans des camps nazis. Il assure qu’il était dans l’Armée rouge et avait été fait prisonnier par les Allemands en 1942.
L’accusation n’a que des déclarations écrites de témoins aujourd’hui décédés comme témoignage direct de la présence de Demjanjuk à