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Demjanjuk. Repères

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publié le 1er décembre 2009 à 0h00

Un premier procès en Israël

En 1986, Demjanjuk fut jugé une première fois à Jérusalem, accusé d'avoir été «Iwan le terrible», un garde du camp d'extermination de Treblinka (est de la Pologne) qui était réputé pour sa cruauté. Il nia avoir été gardien de camp, affirmant : «Je ne peux même pas tuer un poulet et c'est ma femme qui s'en charge.» Condamné à mort en 1988, il fut libéré cinq ans plus tard, lorsqu'il apparut qu'un autre homme était Ivan le terrible. Il regagna alors Cleveland.

Camp de Sobibor

250 000 hommes, femmes et enfants juifs ont été gazés dans ce camp d’extermination nazi en territoire polonais entre 1941 et 1944. Demjanjuk, qui y était gardien, aurait participé à l’assassinat de 27 900 Juifs.

Retraité de Cleveland

Arrivé aux Etats-Unis en 1952, ouvrier, puis retraité à Cleveland (Ohio), Demjanjuk, ukrainien d’origine, est en tête de la liste des criminels nazis du centre Wiesenthal. Il a été déchu de sa nationalité américaine en 2002 pour avoir menti sur son passé lors de sa demande d’immigration. Les Etats-Unis voulaient l’expulser, mais aucun pays n’en voulait jusqu’à ce que l’Allemagne décide de le poursuivre.

«C’est un peu décevant, un grabataire non allemand, occupant une fonction subalterne et qui serait mort de faim dans un camp de prisonniers s’il avait refusé de servir dans un camp de la mort. […] On juge la piétaille du crime.»

Serge Klarsfeld fondateur de l'association Fil