Porfirio Lobo, candidat du Parti national (PN, droite), s'est déclaré vainqueur de la présidentielle qui s'est tenue dimanche au Honduras. Les premiers résultats publiés par le Tribunal suprême électoral (TSE), lui donnaient hier 55,9% des voix contre 38,6% à son adversaire, Elvin Santos, du Parti libéral (PL, droite également). «Nous voulons un gouvernement d'union nationale, de réconciliation. L'heure n'est plus aux divisions», a estimé Lobo en faisant référence à la situation politique qui handicape le Honduras depuis la destitution par l'armée, le 28 juin, de l'ancien président, Manuel Zelaya, et son remplacement par le président du Congrès, Roberto Micheletti (Parti libéral).
«Pas en avant». Zelaya avait été renversé au moment où il souhaitait organiser un référendum - contre l'avis de la Cour suprême, de l'armée et du Congrès - pour réformer la Constitution, qui lui interdisait de briguer un second mandat. Elu sur un programme de droite, il s'était mis à dos une partie de sa formation en donnant un coup de barre à gauche, augmentant le salaire minimum de 60% et adhérant à l'Alliance bolivarienne des Amériques (Alba), bloc antilibéral mené par le président vénézuélien, Hugo Chávez.
Les Etats-Unis, premier partenaire commercial du Honduras, ont réagi au résultat de dimanche en estimant que «le peuple du Honduras a fait un important et nécessaire pas en avant». Ian Kelly, porte-parole de la Maison Blanche a cependant souligné qu'un «tr