A la sortie de Noires fureurs, blancs menteurs, l'association SOS Racisme a porté contre moi des accusations de diffamation raciale et de provocation à la haine raciale. Relaxé en première instance, je viens également d'être relaxé en appel, le 18 novembre. Le tribunal prend acte de mon intention de «démontrer, sans jamais remettre en cause les faits de génocide, que Paul Kagame et les cadres du FPR, qui se présentent comme ceux qui, par leur action politique, ont mis fin aux massacres provoqués par un attentat qui aurait été fomenté par des extrémistes hutus, ont non seulement commandité voire organisé l'attentat du président Habyarimana mais aussi froidement envisagé que cette action entraînerait le massacre de la population tutsie, apparente "bénéficiaire" de l'attentat.»
Le tribunal juge, pour la deuxième fois, que «l'auteur attribue l'utilisation des pratiques engendrées par cette "culture" (la culture du mensonge) non seulement aux Tutsis mais aussi aux Hutus et plus généralement aux Rwandais» et qu'«il stigmatise principalement "les vainqueurs de la guerre civile", "la diaspora tutsie", "Kagame et ses collaborateurs", et non pas l'ethnie tutsie en tant que telle.» Et le tribunal de préciser : «Les propos poursuivis […] doivent être appréciés dans leur contexte, visant à étayer une analyse politique décrivant, sans but - même déguisé - de discrimination, les mécanismes de conquête, d'accession et de maintien au p