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Libération

Renforts : Paris dit non en pensant oui

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Des nouvelles troupes devraient partir au printemps, malgré les dénégations françaises.
publié le 2 décembre 2009 à 0h00

«La France n'enverra pas un soldat de plus» en Afghanistan. C'est une promesse de Nicolas Sarkozy, faite le 16 octobre dans une interview au Figaro. Pourra-t-il la tenir longtemps, alors que Barack Obama se fait fort d'obtenir des alliés de l'Amérique l'envoi de 10 000 hommes supplémentaires, dont 1 500 Français ?

La réponse attendra un peu, au moins jusqu'à la conférence internationale sur l'Afghanistan, qui doit se tenir à Londres le 28 janvier. Cette réunion, à laquelle doit participer le président afghan Hamid Karzaï, doit fixer les objectifs et le calendrier de la politique de sécurité du gouvernement de Kaboul. Ce pourrait être l'occasion de revoir à la hausse la participation française. Mais pour l'instant, «c'est non», a confirmé hier sur France 3 Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes et ancien représentant de la France pour l'Afghanistan.

La pression est pourtant forte. Après avoir donné ses ordres à son état-major, dimanche, Barack Obama a appelé lundi ses principaux alliés pour leur exposer sa nouvelle stratégie. Et demander leur soutien. Selon des sources concordantes, la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, a exprimé le souhait, en fin de semaine dernière, que Paris dépêche 1 500 militaires de plus en Afghanistan. Soit une augmentation de près de 50% du contingent actuel de 3 300 hommes présents sur le sol afghan.

Depuis 2007, la France a plus que doublé son implication, en envoyant des moyens militaires importants (