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Libération

Trois ministres somaliens tués dans un attentat-suicide

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L'attaque a eu lieu dans un hôtel de Mogadiscio, dans un des rares quartiers que le gouvernement de transition contrôle face aux insurgés islamistes.
Des soldats de l'Union africaine positionnés dans un quartier à Mogadiscio le 24 novembre 2009. (AFP Yasuyoshi Chiba)
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publié le 3 décembre 2009 à 12h26
(mis à jour le 3 décembre 2009 à 15h23)

C'est une nouvelle preuve de l'état de délabrement du pouvoir somalien. Dix-neuf personnes, dont trois ministres du gouvernement de transition (TFG) et deux journalistes locaux, ont été tuées jeudi dans un attentat-suicide dans un hôtel de Mogadiscio.

L'attentat a visé dans la matinée l'hôtel Shamo, où se déroulait une réunion d'officiels du TFG, plus précisément une cérémonie de remise de diplômes à des étudiants. Au moins 19 personnes, en majorité des étudiants, ont été tuées, selon la force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom). Plus de 60 blessés ont été pris en charge à l'hôpital de Medina, a précisé un docteur de cet établissement, Duniyo Ali Mohamoud.

Trois ministres du TFG figurent parmi les tués: le ministre de l'Education supérieure, Ibrahim Hassan Addow, le ministre de l'Education, Mohammed Abdullhai Waayel, et la ministre de la Santé, Qamar Aden Ali, a indiqué un responsable gouvernemental en charge de la sécurité.

Un quatrième membre du TFG, le ministre des Sports, Suleyman Olad Roble, a été blessé, selon cette même source, qui a requis l'anonymat. Deux journalistes somaliens ont également été tués: le correspondant de radio Shabelle, Mohamed Amin Aden, et un cameraman travaillant pour la télévision al-Arabiya, Hassan Zuber Hadji, a précisé un employé de l'hôtel.

Nombreux attentats-suicide

L'un des étudiants participant à la cérémonie aurait déclenché des explosifs qu'il portait sur lui.