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pour mémoire

Loi martiale décrétée dans le sud des Philippines

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Un gouverneur provincial a aussi été arrêté après le massacre, présumé lié à l'élection provinciale de 2010, qui a fait 57 morts, le 23 novembre, dans l'île de Mindanao, au sud du pays.
Le secrétaire de l'exécutif, Eduardo Ermita, montre une copie de la loi martiale, décrétée par la présidente philippine, Gloria Arroyo. (Cheryl Ravelo / Reuters)
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publié le 5 décembre 2009 à 8h09
(mis à jour le 5 décembre 2009 à 8h11)

La présidente philippine, Gloria Arroyo, a décrété samedi la loi martiale dans la province de Maguindanao (sud), peu après l'arrestation de son gouverneur, Andal Ampatuan Sr, accusé d'être lié au massacre qui a fait 57 morts le 23 novembre dans l'île de Mindanao (sud).

«La présidente a pris cette importante mesure en réponse aux appels à la justice lancés par les (proches des) victimes du massacre», a déclaré le porte-parole, Cerge Remonde, à la presse, annonçant l'instauration de la loi martiale.

Le chef de la police philippine, Jesus Verzosa, et le chef d'état-major des armées, le général Victor Ibrado, ont justifié cette décision notamment par la menace créée par l'importante armée privée, mise en place par le clan Ampatuan. «Il y a de nombreux hommes armés qui pourraient entreprendre des actions violentes dans la province», redoute le général Ibrado, estimant que, «par leur simple nombre, ils représentent une réelle menace pour la paix et l'ordre dans la province» de Maguindanao.

Des membres des forces spéciales ont, par ailleurs, interpellé Andal Ampatuan Sr, peu avant l'aube à son domicile de cette province, dont il est le gouverneur depuis 2001. Un de ses fils, Zaldy Ampatuan, gouverneur d'une zone musulmane autonome dans le sud des Philippines, a également été arrêté, selon l'armée.

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