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Aminatou Haidar en grève de la faim pour rentrer au Sahara occidental

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Aminatou Haidarparle avec le parlementaire basque, Jesus Loz, à Lanzarote (Canaries), le 3 décembre (BORJA SUAREZ / Reuters)
publié le 8 décembre 2009 à 0h00

Ses admirateurs la surnomment la «pasionaria». Elle, se dit prête à mourir pour ses convictions. Aminatou Haidar, 42 ans, militante pour l'indépendance du Sahara occidental, entamait lundi son 22e jour de grève de la faim pour protester contre son expulsion vers l'Espagne par les autorités marocaines. Le visage émacié de la militante hante les médias espagnols. Elle est devenue pour Madrid un vrai casse-tête diplomatique. Aminatou Haidar rejette toute assistance médicale et refuse de suspendre sa grève comme de quitter le hall de l'aéroport de Lanzarote dans les îles Canaries, où elle a installé son QG, tant qu'elle ne rentrera pas chez elle, au Sahara occidental.

Aminatou Haidar a atterri à Lanzarote le 14 novembre, après que les autorités marocaines lui ont retiré son passeport et refusé l’entrée sur leur territoire. En cause, selon l’indépendantiste, l’inscription «Sahara occidental» comme lieu de résidence sur sa fiche d’aéroport plutôt que Maroc. Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est administré par le Maroc depuis son annexion en 1975. Le front indépendantiste du Polisario, lui, réclame l’indépendance de cette région.

Le Maroc a refusé le week-end dernier d'autoriser le retour d'Aminatou Haidar. Pour le ministre des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, l'activiste s'est mise elle-même dans cette situation et «doit assumer seule les conséquences juridiques et morales de son co