Il volait, mais il n’existait pas. Du moins officiellement, jusqu’à ce que l’US Air Force reconnaisse l’existence de cet appareil secret, vendredi L’aviation américaine n’avait guère le choix : une photo de ce drone, un avion sans pilote, avait été mise en ligne trois jours plus tôt sur le blog Secret-défense de Libération.fr. Difficile de nier plus longtemps l’évidence.
Interrogée par le magazine américain Aviation Week, l'Usaf a confirmé qu'elle mettait bien en œuvre un drone sous le nom de RQ-170 Sentinel. L'aviation américaine indique avoir «développé un drone furtif pour fournir des capacités de reconnaissance et de surveillance aux forces déployées». Il est mis en œuvre par le 30e escadron de reconnaissance (Nevada) sur la base afghane de Kandahar.
Aile volante. C'est un engin espion, aux formes furtives, qui lui permettent d'échapper à la détection des radars. Il ne semblerait pas armé, comme peuvent l'être les drones classiques. D'une vingtaine de mètres d'envergure, il se présente sous la forme d'une aile volante, comme le bombardier furtif B-2, ou le projet de drone de combat Neuron, développé par Dassault-Aviation.
Le RQ-170 est sorti des ateliers de Lockheed-Martin, les célèbres «Skunk Works», où ont été produits le U-2, le SR-71 ou le F-117, des avions espions ou furtifs qui ont parfois volé durant de longues années, avant que leur existence ne soit reconnue. Cette discrétion des aviateurs américains a donné naissance à