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Libération

A Bagdad, cinq attentats fragilisent le pouvoir

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Irak. A peine fixées, les législatives sont sous pression.
publié le 9 décembre 2009 à 0h00

Cinq attentats simultanés à la voiture piégée, quelque 130 morts et près d’un demi-millier de blessés : c’est une attaque terroriste en règle et l’une des plus meurtrières qui a frappé hier Bagdad, le jour même où la présidence irakienne fixait au 6 mars la date des élections législatives. Cette opération d’envergure et minutieusement préparée a d’ailleurs éclipsé l’annonce de ce scrutin législatif crucial pour l’avenir de l’Irak et qui sera le second depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003.

Provoqués par l’explosion de cinq véhicules, dont quatre conduits par des kamikazes, ces attentats ont détruit des bureaux gouvernementaux, ravagé un tunnel routier et frappé une patrouille de police dans plusieurs quartiers.

«Les crimes portent l'empreinte du groupe terroriste Al-Qaeda et des baassistes [le Baas était l'ancien parti unique de Saddam Hussein, aujourd'hui interdit, ndlr], appuyés par l'extérieur. Les ennemis de l'Irak et de son peuple veulent créer le chaos et perturber les élections», a affirmé sans surprise, dans un communiqué, le Premier ministre Nouri al-Maliki.

C’est vrai que la planification des attentats ressemble à celle des attaques du 19 août et du 25 octobre contre des symboles du pouvoir à Bagdad qui avaient fait plus de 250 morts et avaient été attribuées à l’organisation terroriste. Toutes ces frappes illustrent sa nouvelle stratégie, pas moins sanglante, qui n’est plus de s’en prendre aux mosquées et aux quartiers chiites mais de