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pour mémoire

Coup de froid diplomatique entre la France et le Togo

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Les autorités togolaises ont demandé le départ d'un diplomate Français lui reprochant des «activités incompatibles avec son statut de diplomate». En clair: pour des contacts avec un autre candidat à la présidentielle, Kofi Yamgnane?
Le président du Togo, Faure Gnassingbe à Berlin, le 16 juin (Thomas Peter / Reuters)
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publié le 9 décembre 2009 à 7h45
(mis à jour le 9 décembre 2009 à 7h45)

Le Togo a expulsé un diplomate français, entraînant mardi une mesure similaire de Paris, sur fond de nervosité politique à quelques mois de l’élection présidentielle, où le président Faure Gnassingbé devrait rechercher un second mandat.

Vendredi dernier, le ministère togolais des Affaires étrangères a signifié, par une lettre à l'ambassade de France, la décision des autorités de voir le premier secrétaire chargé du suivi de la politique intérieure, Eric Bosc, quitter le Togo dans un délai de 15 jours. Le ministère reproche notamment à ce dernier de mener des «activités incompatibles avec son statut de diplomate».

Interrogé par l'AFP, l’intéressé, qui est en poste à Lomé depuis plus de trois ans, s'est refusé à tout commentaire.

La décision togolaise a provoqué une réplique immédiate de Paris qui a décidé d'expulser un diplomate togolais. «La France a pris une mesure réciproque et a demandé le départ d'un diplomate de l'ambassade du Togo», a annoncé Bernard Valero, le porte-parole du ministère des affaires étrangères.

Selon lui, Eric Bosc «n'a pas outrepassé sa mission» et fait preuve d'un «grand professionnalisme dans ses contacts avec tous les partis légaux». Bernard Valero était interrogé sur des informations selon lesquelles les autorités de Lomé reprocheraient au diplomate des contacts trop suivis avec l'un des candidats à la prochaine présidentielle, Kofi Yamgnane.

Après une carrière politique en France, celui-ci, à 64 ans, est candidat à