En octobre, les autorités iraniennes avaient déjà dénoncé la «disparition» en Arabie Saoudite, fin mai, du scientifique nucléaire iranien Sharam Amiri. Elles avaient affirmé que les Américains étaient impliqués dans l'affaire. Le ministre des Affaires étrangères iranien, Manouchehr Mottaki, hausse maintenant le ton, accusant Washington d'avoir «enlevé» le savant. «Nous avons des preuves montrant que les Américains ont eu un rôle dans l'enlèvement», a martelé le ministre mardi lors d'une conférence de presse, alors que son porte-parole assurait qu'il avait été livré par Riyad et qu'il est «l'un des onze Iraniens détenus dans les prisons américaines». En octobre, le quotidien conservateur iranien Javan avait déjà mis en cause la CIA, affirmant qu'après avoir été interrogé lors de son arrivée par les agents saoudiens, le savant avait disparu trois jours plus tard de son hôtel de Médine, en Arabie saoudite.
Mais les autorités iraniennes reconnaissent pour la première fois que ce savant présenté comme un chercheur en physique à l'université technologique Malek-Ashtar dans la capitale était «un scientifique nucléaire». Cela relance les hypothèses sur cette mystérieuse disparition. Et notamment celle d'une défection de ce savant censé savoir beaucoup de choses sur l'état d'avancement du programme nucléaire iranien. Téhéran le présente comme civil, mais de nombreux éléments, dont la découverte près de la ville iranienne de Qom par