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Les six qui font le Nobel

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Qui donc a décidé d’attribuer à Barack Obama le prix qu’il doit recevoir aujourd’hui en grande pompe ? Enquête à Oslo, derrière les murs du comité norvégien.
publié le 10 décembre 2009 à 0h00

Plus de 400 bouches d’égout ont été scellées dans le centre de la capitale norvégienne en prévision de la venue du président américain. Barack Obama sera à Oslo aujourd’hui pour recevoir son prix Nobel de la paix, selon le rite en vigueur. A 13 heures tapantes, le président du comité Nobel, Thorbjørn Jagland, lui remettra une médaille et un diplôme - en plus des 10 millions de couronnes (1,18 million d’euros) qui lui seront versés plus tard. Barack Obama fera ensuite un discours et, à 19 heures, il apparaîtra au balcon du Grand Hotel. Puis, banquet avec 250 invités triés sur le volet. Un couac majeur : Obama a décliné le déjeuner avec le roi, au grand dam des Norvégiens.

Pour le reste, tout est dans la tradition. Même la controverse qui a suivi l'annonce du lauréat et qui court toujours. «Tous les ans, c'est pareil», soupire l'historien Asle Sveen. Cette année n'a pas dérogé à la règle. Le 9 octobre, le comité Nobel a récompensé le président américain «pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationale entre les peuples». Scandale, s'insurgent les détracteurs, qui dénoncent un prix attribué à un chef d'Etat engagé dans deux guerres, et qui vient d'annoncer l'envoi de 30 000 soldats en Afghanistan. Bref, les cinq jurés du prix sont accusés d'avoir manqué de discernement, de même que le sixième personnage de l'histoire, le secrétaire général du comité Nobel, éminence grise du jury.

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