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Libération

Aux Pays-Bas, les ravages de l’islamiquement correct

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publié le 11 décembre 2009 à 0h00

D'origine copte égyptienne, Ezzat Aziz, un conducteur de tramway à Amsterdam, a été suspendu deux fois depuis le début de l'année parce qu'il portait une chaîne avec une croix par-dessus son uniforme. Il a porté plainte pour discrimination et ne comprend pas pourquoi on lui interdit son bijou cette année, alors qu'il le porte au travail depuis 1998. De son côté, la GVB, société des transports d'Amsterdam, affirme qu'aucune chaîne, médaille ou broche ne doit être portée par-dessus l'uniforme. L'affaire fait les manchettes de la presse conservatrice, Telegraaf en tête, dans la mesure où la même GVB autorise ses employées musulmanes à porter le foulard.

Symptomatique du climat qui règne aux Pays-Bas, cette anecdote explique aussi la popularité montante de Geert Wilders, le chef de la droite populiste. Et de tels épisodes sont quotidiens. Ainsi, un collège d'Amsterdam, De Haagsche Hogeschool, n'a pas osé commander de sapin de Noël cette année, par peur de «provoquer» ses élèves musulmans. Ce collège compte 30% d'élèves et 12% de professeurs issus de l'immigration turque et marocaine. Le traditionnel sapin serait «trop étroitement lié» à la religion chrétienne, selon la direction du collège.

Certains des élèves, parmi les Néerlandais de souche, ont manifesté leur fureur sur Internet. L'un d'entre eux fustige l'attitude «d'une poignée de bons à riens religieux qui se sentent insultés par un arbre avec des guirlandes et des boules de Noël».

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