Louis Blondel, un prêtre français de 70 ans qui vivait dans le township de Diepsloot, au nord de Johannesburg, a été tué lundi matin. Il se trouvait depuis 1987 en Afrique du Sud, après quinze ans passés en Tanzanie. Originaire de Béthune, Louis Blondel est l’une des innombrables victimes d’un cambriolage violent dans le pays. Il est mort, comme la plupart des 50 Sud-Africains noirs et blancs assassinés chaque jour, pour un téléphone portable et deux ordinateurs.
Réveillé par des bruits dans son presbytère, à 2 heures du matin, il a ouvert la porte de sa chambre pour demander ce qui se passait, et a reçu une balle dans le cou. Guido, un prêtre canadien de 71 ans, catholique lui aussi, vivait dans le même presbytère. Il a survécu à l’agression en se barricadant dans la cuisine, bloquant la porte avec un réfrigérateur. Ses cris ont alerté les voisins, qui ont appelé la police.
Cinq suspects, tous adolescents, ont été arrêtés mardi et mercredi. Après plusieurs années à Soweto et Orange Farm, deux townships de Johannesburg, Blondel vivait depuis près d’un an à Diepsloot. En bordure des quartiers résidentiels opulents de Fourways, ce township noir abrite 250 000 personnes, des Sud-Africains déshérités et beaucoup d’immigrés africains, demandeurs d’asile. Pour apaiser les tensions entre ces communautés, les deux prêtres avaient entrepris de construire une église, qui devait être inaugurée le 16 décembre.
La criminalité continue de battre des records en Afrique du Sud, malgré la volon