L'ancien avocat de Saddam Hussein demande des poursuites contre Tony Blair pour guerre «illégale», après ses propos selon lesquels il aurait engagé la Grande-Bretagne dans la guerre en Irak même si Bagdad n'avait pas disposé d'armes de destruction massive.
Giovanni di Stefano, l'actuel conseil de l'ancien ministre irakien des Affaires étrangères Tarek Aziz, a adressé à l'Attorney General, principal conseiller juridique du gouvernement britannique, une «demande de consentement pour poursuivre» l'ancien Premier ministre.
Tony Blair a «enfreint la Convention de Genève de 1957» en engageant son pays dans une guerre «non justifiée par une nécessité militaire et menée de manière illégale et gratuite», estime Me Di Stefano, un avocat italien du cabinet romain Studio Legale Internazionale, dans la lettre envoyée à Londres, dont l'AFP a obtenu une copie.
Interview de Blair, à l'appui
L'avocat cite à son appui l'interview donnée par Tony Blair, dimanche à la BBC, où l'ancien chef de gouvernement déclare qu'il aurait engagé son pays dans la guerre en Irak, en mars 2003, même si l'ancien dictateur n'avait pas disposé d'armes de destruction massive (ADM).
Cela «confirme que la véritable motivation pour attaquer l'Irak était d'en changer le régime et non pas ce que (Tony Blair) a déclaré à l'électorat britannique, le Parlement et les médias en 2003», estime Me Di Stefano.
Interrogé, le ministère britannique de la Justice n'a pas voulu faire de commentaire. Le