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Au Chili, la droite aux portes du pouvoir

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Sebastian Pinera est largement en tête après le premier tour de la présidentielle.
Sebastian Pinera et sa femme Cecilia, célébrant le bon résultat du premier tour de la présidentielle, à Santiago. (REUTERS)
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publié le 14 décembre 2009 à 7h47
(mis à jour le 14 décembre 2009 à 7h49)

Multimillionnaire, le candidat de la droite Sebastian Pinera a remporté dimanche le premier tour de la présidentielle au Chili avec 44% des voix, selon des résultats partiels. Il affrontera au second tour l’ex-président soutenu par le centre-gauche au pouvoir, Eduardo Frei.

Le candidat arrivé en troisième position, placé en position d'arbitre, l'indépendant Marco Enriquez-Ominami, n'a pas donné de consigne de vote pour le 17 janvier, qualifiant dimanche soir les programmes des deux adversaires «de projets d'hier plus que de demain, du passé plus que de l'avenir».

Une victoire au second tour de Pinera, entrepreneur de 60 ans, ramènerait la droite au pouvoir pour la première fois après 20 ans de gouvernement de centre-gauche depuis la fin de la dictature d’Augusto Pinochet en 1990. Candidat malheureux en 2005, il obtiendrait 44,03% des voix, soit 14 points de plus qu’Eduardo Frei, ancien chef de l’Etat (1994-2000) âgé de 67 ans qui recueille 29,62% des suffrages, selon des résultats officiels partiels portant sur 98% des bulletins dépouillés.

Enriquez-Ominami, 36 ans, ex-député socialiste ayant quitté son parti et dont l’électorat mord à droite, est crédité de 20,12% des voix, devant le communiste Jorge Arrate à 5,86%, selon les résultats annoncés par le vice-ministre de l’Intérieur, Patricio Rosende.

Le nouveau président remplacera la socialiste Michelle Bachelet, première femme chef d’Etat de l’histoire du Chili qui surfe en fin de mandat sur une popularité record à 75-