«Etes-vous pour ou contre la légalisation du cannabis?»: c’est la question à laquelle devraient répondre les électeurs californiens en novembre prochain.
Les militants, qui profitent d’un contexte favorable à leur cause en raison de la crise économique et de bons sondages, ont annoncé qu’ils avaient largement assez de signatures pour soumettre la question à référendum. Soit environ 680 000 (il en faut 433 971 pour organiser un référendum dans cet Etat fondé sur la démocratie directe).
«C'était tellement facile de les avoir, les gens étaient impatients de signer», a expliqué Richard Lee, propriétaire du dispensaire de marijuana Coffeeshop Blue Sky, à Oakland, dans la banlieue de San Francisco, et de l'«Université Oaksterdam», qui délivre un enseignement consacré à la substance.
Depuis 1996, celle-ci est déjà fumée ou inhalée légalement dans le Golden State pour ses vertus médicales. Il suffit d'obtenir une autorisation d'un médecin («cannabis doctor») pour que l'Etat vous envoie une carte officielle qui permet de se fournir dans l'un des innombrables lieux de vente.
La nouvelle proposition («Regulate, Control and Tax Cannabis Act») permettrait à n'importe quel individu âgé d'au moins 21 ans de posséder 28 grammes. Les communes et les comtés californiens auraient ainsi la possibilité de taxer la production et la vente du cannabis. Une manne qui rapporterait à l'Etat 1,3 milliard de dollars par an, un argument choc dans un Etat plombé par un déficit abyss