Après avoir annoncé la taxe de 50% sur les bonus des banquiers, mesure qui, selon YouGov, a ravi 79% de l’opinion publique, le Labour remonte un peu dans les sondages et les rumeurs se déchaînent sur des élections générales anticipées, qui pourraient se tenir le 25 mars.
Gordon Brown peut-il encore rebondir politiquement ?
Cela risque d’être difficile. Depuis quelques mois son image n’en finit pas de se dégrader. Du «meilleur chancelier de l’Echiquier de l’histoire» du temps de Tony Blair, il est devenu «le pire des Premiers ministres». Au point que des arguments sur sa personnalité - coléreux, impatient et arrogant - et sa santé - il est aveugle d’un œil et a de graves problèmes de vision à l’autre œil - sont régulièrement utilisés par ses ennemis. S’il peut encore espérer redorer son image avec des chiffres positifs sur un début de reprise économique, il risque de subir les contrecoups de l’enquête sur la guerre en Irak, qui devrait entendre en janvier l’ancien Premier ministre Tony Blair et raviver de mauvais souvenirs.
A-t-il intérêt à déclencher des élections anticipées ?
L’écart entre les deux principaux partis se resserre. Le dernier sondage YouGov donne aux Tories 40% des intentions de vote, alors que le Labour arrive à 31%. Or, avec 9 points d’écart seulement les conservateurs n’obtiendraient pas de majorité absolue au Parlement. Les travaillistes ont été réconfortés la semaine dernière par quatre victoires inattendues lors d’élections partielles locales. Un scrutin en mars permettrait aussi de ne pas avoir à présenter un budget d’extrême austérité juste avant un vote.
Peut-il encore gagner ?
Brown