Deux dents cassées, un nez fracturé et une question : «Pourquoi me haïssent-ils tant ?» Au lendemain de son agression par un déséquilibré de 42 ans qui lui a écrasé en plein visage une statuette pour touristes représentant la cathédrale de Milan, Silvio Berlusconi s'est, selon son entourage, réveillé lundi matin à l'hôpital San Raffaele en proie à l'incrédulité devant la violence dont il a été victime. Recevant son confesseur, le prêtre Don Verzé, il aurait affirmé : «Je ne comprends pas pour quelle raison ils m'exècrent tant.»
Auparavant, le président du Conseil italien avait parcouru les journaux nationaux qui, dans leur ensemble, condamnent «le climat de haine» qui a servi de toile de fond au geste de Massimo Tartaglia, lequel aurait agi seul et de sa propre initiative. «La haine politique est un monstre qui, une fois lâché, se révèle très difficile à dompter. Même sans idéologie sous-jacente, même enflammant un esprit isolé et malade, la haine politique fait l'effet d'un poison qui intoxique le débat public», a souligné le Corriere della Sera.
Les présidents des deux Chambres, Renato Schifani et Gianfranco Fini (tous deux membres du Peuple de la liberté, le parti de Berlusconi), se sont rendus à Milan, de même que le secrétaire général du Parti démocrate (PD), Pier Luigi Bersani, qui a salué le chef du gouvernement à l’hôpital dans un geste de solidarité mais aussi de détente alors que la bataille politique italienne s’est, de tous les c