Fait sans précédent, la police israélienne a tenté d’interpeller, jeudi, une Palestinienne au Centre culturel français de Jérusalem-Est. Une opération qu’elle a menée dans le cadre de l’interdiction par l’Etat hébreu de toute manifestation nationale palestinienne dans la cité sainte qu’Israël considère comme sa «capitale indivisible». Rania Elias, la co-organisatrice de cette manifestation culturelle, a dû s’enfuir par une porte arrière du bâtiment, situé dans la principale rue commerçante de la partie est de la ville.
«Enfants». «Nous regrettons l'interférence que constitue le déploiement d'agents de sécurité israéliens, en civil et en uniforme, aux abords du centre alors que nous y organisions un événement culturel et ludique destiné aux enfants», a commenté pour Libération le consul général de France à Jérusalem, Frédéric Desagneaux. «Une des missions du Centre culturel français et du consulat est de soutenir la culture palestinienne à Jérusalem-Est. Malgré l'opposition israélienne, nous n'y renoncerons pas», a-t-il ajouté. Le ministère des Affaires étrangères français s'est lui aussi saisi de l'affaire. Il a qualifié d'«excessif et doublement excessif» le déploiement policier israélien. Paris n'a cependant pas émis de protestation officielle auprès de l'ambassadeur israélien à Paris.
La police israélienne avait averti qu'elle empêcherait l'organisation des manifestations organisées dans la Ville sainte dans le cadre du f