C'est Bernard Kouchner qui l'annonce ce lundi matin. L'étudiante française Clotilde Reiss, jugée en Iran pour sa participation au mouvement de protestation contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, est convoquée mercredi par la justice pour une «dernière» audience.
«Je suis partisan qu'elle y aille», a indiqué le ministre des Affaires étrangères au European american press club, à Paris.
Clotilde Reiss a comparu le 17 novembre devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran, avant de regagner l'ambassade de France où elle est confinée depuis la mi-août.
Le président iranien Ahmadinejad avait déclaré vendredi à l'AFP que l'Iran voulait bien libérer Clotilde Reiss, mais que cela dépendait de l'attitude «des dirigeants français». Mais pour Bernard Kouchner, il n'est pas question d'échanger la jeune femme contre un Iranien détenu en France pour l'assassinat, en 1991, de l'ex-Premier ministre iranien, Chapour Bakhtiar. Il s'agit d'Ali Vakili Rad, condamné en 1994 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 18 ans.
Ahmadinejad «veut nous la faire échanger contre Ali Vakili Rad (...) Il n'en est pas question. Quand bien même on le voudrait on ne le pourrait pas»,