Les Nations unies ont décidé le 17 décembre de mettre un terme, dès la fin de ce mois, à la Monuc (Mission des Nations unies au Congo), leur mission militaire conjointe avec l'armée congolaise dans le Nord-Kivu, en république démocratique du Congo (RDC). L'opération, destinée à éradiquer les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), une rébellion hutue en provenance du Rwanda, a été fortement critiquée par des organisations humanitaires et de défense des droits de l'homme. L'arrêt de la mission a été décidé trois jours après la publication d'un rapport, par Human Rights Watch (HRW), sur les exactions de l'armée congolaise à l'encontre des populations civiles. «Accusés d'être des collaborateurs, les civils ont été tués par les deux camps à la machette», accuse HRW. Vieillards, femmes et enfants auraient été attachés ensemble avant d'être égorgés «comme des poulets», selon certains des 600 témoignages recueillis par l'ONG.
L'offensive a fait plus de morts parmi les civils que chez les rebelles, avec 1 400 personnes assassinées de janvier à septembre. La moitié a péri aux mains des rebelles, et l'autre moitié a été tuée par l'armée régulière, les Forces armées de la république démocratique du Congo. Plus de 7 500 femmes ont été violées. Le double par rapport à 2008. L'appel de HRW à la «fin immédiate» de la mission militaire conjointe dans le Kivu a été entendu. Reste à savoir si la «nouvelle approche des Nations unies pour protéger les