Oublier les «malentendus» et construire une relation dans «le respect mutuel». Tel est le credo de François Fillon, qui, en déplacement en Chine, a souhaité acter la réconciliation entre Pékin et Paris. La brouille remonte au printemps 2008, quand la «question tibétaine» vient s'immiscer dans la préparation des Jeux de Pékin.
En décembre 2008, une rencontre entre Nicolas Sarkozy et le dalaï lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, irrite de nouveau la Chine et entraîne une opposition de quatre mois entre les deux pays. La réconciliation officielle est scellée début avril 2009 en marge du G20 de Londres, lorsque le président Sarkozy invite son homologue chinois Hu Jintao à se rendre en France.
Huit mois plus tard, le Premier ministre français François Fillon, au cours d'une tournée de trois jours en Chine, a assuré que les «malentendus» ont été «dissipés». «C'est notre vie de responsable politique (...) que de devoir affronter ces exagérations», a-t-il reconnu, avant de défendre certaines spécificités nationales.
«La Chine est un immense pays qui doit régler ses problèmes par lui-même et c'est folie que de penser que c'est de l'extérieur que l'on fera changer tel ou tel aspect de la vie en Chine, a-t-il argué. Et de la même façon, la France est une très vieille démocratie où la parole est libre, où chacun s'exprime comme il l'entend. C'est notre tradition. Le gouvernement chinois doit l'accepter».
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