Le suspense autour d'une libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit en échange de centaines de détenus palestiniens s'est intensifié, signe que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pourraient être entrées dans une phase décisive. Le cabinet restreint israélien, qui comprend le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, et ses six principaux ministres, s'est réuni lors de discussions marathon, en début de semaine, pour tenter de trancher sur une proposition d'échange du Hamas. Le mouvement islamiste exige la libération de près de 1 000 détenus palestiniens, dont plusieurs dizaines ont participé à des attentats meurtriers contre des Israéliens. Divisés sur la question, les ministres ont posé des conditions et décidé de poursuivre les négociations, menées par l'intermédiaire d'un négociateur allemand. «Le gouvernement israélien, moi-même et le chef d'état-major considérons qu'il est de notre devoir le plus sacré de ramener Gilad chez lui, mais pas à n'importe quel prix», a réaffirmé hier le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak.
Les points de désaccord entre Israël et le Hamas se sont considérablement réduits. Israël aurait accepté le principe de la remise en liberté de centaines de détenus palestiniens, y compris ceux ayant participé à des attentats. Les discussions porteraient maintenant sur les modalités de la libération de ces prisonniers «ayant du sang sur les mains». Invoquant le risque qu'ils ne lancent de nouvelles attaques, I