Barack Obama s'apprête à gagner son pari, mais à quel prix ! Le Sénat doit adopter ce jeudi matin sa réforme du système de santé, après des semaines de débats qualifiés de «partisans et acides» par le New York Times. Et il a dû faire d'importantes concessions aux sénateurs démocrates les plus conservateurs. Ce vote ne boucle pas pour autant le marathon législatif de la réforme. Le texte du Sénat doit être fusionné avec celui voté par la Chambre des représentants le 7 novembre. Ce n'est qu'une fois convenues d'un texte unique que les deux chambres pourront se prononcer, avant d'envoyer l'ultime mouture au Président pour promulgation.
Le vote du Sénat, qui a clos le débat dans la nuit de dimanche à lundi, a été salué par Obama comme «une grande victoire pour le peuple américain». Le défi était de réunir 60 des 100 voix - soit les 58 élus démocrates et deux indépendants - pour faire adopter le texte et empêcher les manœuvres d'obstruction des républicains. Mission accomplie.
Avortement. La veille encore, l'opposition avait imposé une lecture du dernier amendement négocié, long de 383 pages, retardant de plusieurs heures le débat. «La seule chose non négociable est le succès», aurait pour habitude de dire le chef de cabinet de la Maison Blanche, Rahm Emanuel. Un principe que le président américain semble avoir fait sien. Pour s'assurer les votes de l'indépendant Joe Lieberman et du démocrate centriste Ben Nelson, Barack Obama a