L’attentat déjoué la nuit de Noël contre un Airbus A 330 de la Northwest Airlines vient clore une année noire en matière de menaces terroristes aux Etats-Unis. Huit ans après les attentats du 11 Septembre, l’Amérique n’en finit plus d’être hantée par les démons du terrorisme islamiste. A peine arrêté, le jeune Nigérian de 23 ans, qui a tenté de faire sauter l’avion avec ses 278 passagers et 11 membres d’équipage, se clamait d’Al-Qaeda.
C'est la 13e fois depuis janvier qu'une tentative d'attentat est déjouée ou ratée sur le «sol» américain, un record depuis 2001. Les autres années, le pays était trois fois moins exposé aux menaces terroristes, selon les analystes de la Rand Corporation. Le think tank californien comptabilise sous cette appellation tous les complots, les réseaux de recrutement terroriste vers des pays étrangers et les folies meurtrières d'hommes passés seuls à l'acte. Ces 13 menaces sérieuses recensées en 2009 ont toutes, d'une manière ou d'une autre, sans pour autant être connectées, un rapport avec l'islamisme.
«Suspicieux». Mais gare aux conclusions hâtives, prévient un ancien directeur adjoint du FBI, dans le Time Magazine. Pour Danny Coulson, ce navrant record s'explique en partie par la plus grande capacité qu'ont aujourd'hui les services de renseignements pour déjouer des complots, les Américains étant plus en alerte sur les dangers et de plus en plus nombreux à «appeler la police ou le FBI dès qu'ils perç