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Libération

L’Egypte se prend les pieds dans la marche pour la paix à Gaza

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Des militants lors d'un rassemblement au Caire le 27 décembre 2009 pour marquer le premier anniversaire de l'offensive israélienne à Gaza. (AFP Khaled Desouki)
publié le 29 décembre 2009 à 0h00

Il secoue la tête, l'air écœuré. «Les autorités ont peur de nous. Nous ne sommes pas des provocateurs. Nous voulons simplement rappeler les droits du peuple palestinien. Je ne comprends pas que les peuples arabes ne se mobilisent pas davantage pour Gaza.» Mgr Gaillot fait partie des 1 300 participants venus au Caire du monde entier pour la Marche pour la paix à Gaza. Une initiative pour marquer le premier anniversaire de l'offensive israélienne «Plomb durci» et dénoncer le blocus qui asphyxie le territoire palestinien depuis la prise de pouvoir du Hamas, il y a deux ans et demi. Ils entendent rallier Gaza jeudi via le terminal égyptien de Rafah, mais les autorités du pays ont interdit la manifestation, pour raisons de sécurité.

La capitale égyptienne doit désormais gérer la frustration et la colère de plus d’un millier de militants internationaux, peu au fait de la sécurité du pays. Une trentaine de camions antiémeutes contiennent ainsi les 300 membres de la délégation française, qui ont entamé un sit-in de protestation et passé la nuit sous la tente devant l’ambassade de France au Caire. La police a également interdit à des centaines de militants d’embarquer à bord de felouques, pour un hommage, bougies à la main, aux victimes civiles gazaouies. L’Egypte multiplie aussi les obstacles pour empêcher l’arrivée du convoi «Viva Palestina». Partis de Londres début décembre avec plus de 200 véhicules chargés d’aide humanitaire, ses 500 militans, dont l’intellect