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Libération

Les républicains jouent sur la peur d’Al-Qaeda

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Terrorisme . L’organisation terroriste a revendiqué hier l’attentat manqué contre le vol Amsterdam-Detroit.
publié le 29 décembre 2009 à 0h00

Celui dont les talents d'orateur sont célébrés de par le monde est en train de payer cher son silence. Quatre jours après l'attentat manqué contre le vol Amsterdam-Detroit, Barack Obama a finalement fait une déclaration hier soir depuis Hawaii, promettant de chercher sans relâche les responsables. «Ceux qui voudraient massacrer des hommes, des femmes et des enfants innocents doivent savoir que les Etats-Unis vont faire davantage que de renforcer leurs défenses», a-t-il prévenu.

Mais à trop vouloir rester prudent, Obama a ouvert la voie à la polémique. «Les Américains ont besoin d'être rassurés», s'énerve le représentant de l'Etat de New York, Peter King, qui estime que la sécurité aéroportuaire américaine est un «échec complet». Venant d'un membre de la commission parlementaire sur la sécurité intérieure, la remarque ne passe pas inaperçue. «L'administration doit être tenue pour responsable de cette quasi-catastrophe», lance le représentant Peter Hoekstra. L'intervention du Président était d'autant plus importante que celle de la ministre de la Sécurité intérieure Janet Napolitano, dimanche, cherchant à minimiser l'impact de l'attentat, n'a pas convaincu.

Faute d'informations officielles, la presse a poursuivi son enquête off the record. Ce sont d'ailleurs de hauts responsables qui ont affirmé anonymement que le suspect s'était présenté au FBI comme ayant des liens avec Al-Qaeda au Yémen. La démocrate Jane Harman est toutefois citée