Pas question pour les Pays-Bas et le Nigeria de laisser passer un deuxième Umar Farouk Abdulmutallab. Les deux pays ont décidé d'équiper certains aéroports de scanners corporels afin de détecter tout élément suspect, même non métallique, avant les embarquements.

Ces décisions interviennent après l'attentat manqué d'Umar Farouk Abdulmutallab, ce Nigerian de 23 ans qui voyageait sur le vol Amsterdam-Detroit, le 25 décembre. Il avait caché de la poudre explosive le long de sa cuisse, qui n'avait pas été décelée par les détecteurs de métaux. Il était arrivé à Amsterdam en provenance de Lagos, la capitale du Nigeria.

«Il a été décidé d'utiliser des scanners corporels à Schiphol (l'aéroport d'Amsterdam, ndlr) pour tous les vols vers les Etats-Unis», a déclaré la ministre néerlandaise de l'Intérieur, Guusje ter Horst. Selon elle, cela va «améliorer de manière significative la sécurité des passagers car ces appareils peuvent détecter des objets non métalliques».

Il faudra «trois semaines pour équiper les appareils d'un nouveau logiciel», a précisé Guusje ter Horst. Ce logiciel, qui permet de procéder aux contrôles sans intervention humaine, sera installé sur les 15 scanners existants. Il représente le corps humain sous forme de poupée, afin de ne pas donner lieu à des présomptions de voyeurisme,