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Libération

Un Britannique exécuté par la justice chinoise

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Droits de l’homme. En dépit de troubles mentaux, Akmal Shaikh a été mis a mort pour trafic d’héroïne.
Photo non datée d'Akmal Shaikh (AFP Luis Belmonte Diaz)
publié le 30 décembre 2009 à 0h00

«Bien fait ! Il méritait la peine de mort. La Chine a enfin montré qu'elle pouvait être implacable face aux étrangers.»«Les Britanniques se croient pendant la Guerre de l'opium, en 1840 !» Ce sont deux des commentaires que l'on pouvait lire hier sur les forums internet chinois, quelques heures après l'exécution d'Akmal Shaikh, un Britannique de 53 ans en faveur duquel Londres a intercédé 27 fois depuis son incarcération. L'homme d'origine pakistanaise, décrit par sa famille comme mentalement dérangé, avait été arrêté à Urumqi (Xinjiang) en septembre 2007 en possession de 4 kilogrammes d'héroïne. Il avait affirmé que la drogue avait été placée dans ses bagages à son insu, par des personnes qui voulaient faire de lui «une popstar» en Chine. C'est la première fois depuis 1951 que la Chine exécute un Occidental.

Akmal Shaikh a été condamné à mort en 2008, à l’issue d’un procès de trente minutes, par des juges chinois qui n’ont pas tenu compte de sa santé mentale. Selon eux, c’était à Shaikh d’apporter les documents prouvant qu’il souffrait d’une maladie. Shaikh a fait appel le 26 mai. La cour a refusé sans explication à un psychiatre britannique, Peter Schaapveld, qui s’était rendu sur place, de procéder à une évaluation psychiatrique de l’accusé, et réitéré sa sentence au cours d’une courte audience à laquelle le médecin se vit aussi refuser d’assister. La Cour suprême de Chine a récemment confirmé sa peine.

Deux cousins de Shaikh, qui l’ont rencontré l