Après avoir menacé de «traquer sans relâche» les coupables de l'attentat manqué de la nuit de Noël, Barack Obama a vidé sa colère, mardi, contre les «responsables» de fautes «inacceptables». C'était la deuxième fois en deux jours que le président américain intervenait en public sur le sujet depuis son lieu de vacances, Hawaii. Quelques heures plus tôt, un briefing de ses conseillers à la sécurité l'avait fait sortir de ses gonds, en lui révélant que le jeune Nigérian de 23 ans aurait pu ne jamais monter dans l'avion. Le système de sécurité a une fois de plus failli. «Il y a eu un ensemble de fautes d'origine humaine dans notre dispositif qui a contribué à un manquement à la sécurité qui aurait pu être catastrophique», s'est insurgé Barack Obama. Puis, cette conclusion sans appel : «Un échec pour les services de sécurité intérieure et du renseignement.»
Selon le New York Times et la chaîne ABC News, le gouvernement avait récupéré des informations en provenance du Yémen, bien avant le 25 décembre, sur des discussions entre leaders de la branche locale d'Al-Qaeda à propos d'un Nigérian se préparant à une attaque terroriste. Une information, qui, recoupée avec celles fournies par le père de Umar Farouk Abdulmutallab, un mois avant, aurait contribué à placer son nom sur la liste noire, ou no fly list, des personnes interdites de vol vers les Etats-Unis. Même les dates et destinations de ses voyages précédant Noël étaie