Après un répit de quelques mois, l'ultranationaliste et chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, s'est de nouveau fait remarquer pour ses prises de position extrêmes qui embarrassent de plus en plus le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou. Lors de la conférence des ambassadeurs réunis à Jérusalem la semaine dernière, il avait défini l'Autorité palestinienne comme une «bande de terroristes» et affirmé qu'il n'y a «aucune chance de parvenir à la paix avec les Palestiniens dans les vingt prochaines années». Ces déclarations sont aux antipodes de celles du Premier ministre. Elles coïncidaient avec une visite de Nétanyahou au Caire, pour tenter de relancer les négociations avec les Palestiniens. Le chef du gouvernement israélien avait alors affirmé que des progrès avaient été accomplis en vue d'une reprise des discussions.
Boycotté. Nétanyahou se serait aussi bien passé des dernières sorties de Lieberman sur l'impossibilité pour la Turquie de constituer un médiateur crédible dans le cadre de négociations entre Israël et la Syrie. Le président israélien, Shimon Pérès, et le ministre de la Défense, Ehud Barak, n'ont en effet pas ménagé leurs efforts, ces derniers mois, pour rétablir les relations stratégiques avec Ankara, affectées depuis l'opération militaire à Gaza l'hiver dernier.
«Israël ne peut se permettre qu'un homme politique aussi extrême et irresponsable que Lieberman lui serve de représentant auprès de la communauté inte