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Libération

Maghreb. Aqmi fond sur le Sahel

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publié le 4 janvier 2010 à 0h00

Au Maghreb et dans le Sahel, Al-Qaeda est essentiellement une émanation du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un groupuscule armé algérien né à la fin des années 90 à la faveur de la guerre civile. De fait, Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a fait allégeance à Ben Laden fin 2006, a du mal à recruter au-delà de son berceau algérien. Les branches marocaine et tunisienne de l’organisation ont été sévèrement réprimées. Aqmi est essentiellement constituée d’Algériens et de Mauritaniens.

Le mouvement est actif dans les montagnes de Kabylie, où un maquis continue à attaquer les forces de l’ordre algériennes, leur infligeant à l’occasion de lourdes pertes, ainsi que dans le Sahara. Après une série d’attentats spectaculaires à Alger en avril et en décembre 2007, l’organisation terroriste maghrébine, qui n’est jamais parvenue à étendre son champ d’activité à l’Europe, s’est repliée vers le Sud. Qui plus est, le recrutement s’est très vite tari avec l’effondrement d’Al-Qaeda en Mésopotamie, en 2007.

L’émir d’Aqmi, Abdelmalek Droukdal, un ancien officier algérien, naviguerait entre l’est algérien et le Sahara, tandis que la phalange dirigée par Abdelhamid Abou Zeïd se serait spécialisée dans l’enlèvement d’otages occidentaux dans la zone grise sahélienne. Cet immense territoire, qui va de la Mauritanie au Tchad et du sud de l’Algérie au nord du Nigeria, est extrêmement difficile à surveiller étant donné la pauvreté des pays qu’il englobe. Les jihadistes y cô