Les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne à Sanaa (la capitale du Yémen) sont fermées depuis hier pour une durée non précisée. La revendication de l’attentat manqué sur le vol Amsterdam-Detroit par Al-Qaeda, les liens supposés d’Umar Farouk Abdulmutallab avec les cellules de cette organisation dans ce pays, les contacts réguliers entre le médecin militaire américain Hassan (auteur de la tuerie de Fort Hood le 5 novembre) avec l’imam Anwar al-Aulaqi, un prêcheur du jihad, la présence de quelque 90 Yéménites parmi les détenus de Guantánamo ont transformé rapidement ce pays en hydre pour les administrations américaine et britannique qui ont justifié leurs décisions par l’existence de menaces. Depuis l’attentat meurtrier contre le destroyer USS Cole en 2000, le Yémen faisait déjà l’objet de toutes les suspicions de Washington. Cette menace porte un nom : Aqap. Soit Al-Qaeda dans la Péninsule arabique.
Après avoir été longtemps taxé de laxisme contre Al-Qaeda, le Yémen est d’ailleurs passé à l’offensive, avec le soutien des Etats-Unis, contre cette branche du réseau d’Oussama ben Laden. Après les raids aériens des 17 et 24 décembre, qui ont fait plus de 60 morts parmi ses membres supposés, Sanaa vient de dépêcher des renforts militaires dans l’est du pays pour les pourchasser. Samedi, le commandant des forces américaines en Irak et en Afghanistan, le général David Petraeus, est venu rencontrer le président yéménite, Ali Abdallah Saleh. Londres et Washington prévoient mêm