Après les Etats-Unis et le Royaume-Uni ce week-end, la France a fermé hier son ambassade à Sanaa pour des raisons de sécurité liées à Al-Qaeda. Une véritable psychose semble s’être emparée de la capitale yéménite. Le dispositif de sécurité a été très renforcé aux abords des enceintes diplomatiques occidentales. Des barrages de police ont été dressés sur la route de l’aéroport.
John Brennan, le conseiller du président Obama pour la lutte antiterroriste, avait révélé dimanche soir : «Selon certaines indications, Al-Qaeda prépare un attentat contre une cible à Sanaa, qui pourrait être notre ambassade.»«Des groupes se réclamant d'Al-Qaeda dans la Péninsule arabique ont menacé des représentations étrangères au Yémen, a déclaré hier le Quai d'Orsay pour justifier la fermeture au public de la chancellerie et de ses services. Le niveau de vigilance concernant notre ambassade à Sanaa et de nos ressortissants était déjà élevé.»
La France avait été visée par Al-Qaeda en octobre 2002, lorsque le pétrolier Limburg avait été attaqué par un commando de l'Armée islamique d'Aden-Abyane, apparentée à Al-Qaeda, causant la mort d'un marin et en blessant douze.
Hier toujours, les forces yéménites ont attaqué un repaire présumé d’activistes jihadistes à une quarantaine de kilomètres au nord de Sanaa, visant notamment un des chefs d’Al-Qaeda dans la Péninsule arabique, Mohamed Ahmed al-Hang. Deux militants ont été tués dans l’assaut et deux autres blessés, tandis q