Menu
Libération

Attentat manqué: Obama dénonce les ratés du renseignement

Article réservé aux abonnés
Le président américain a dressé un état des lieux sans concessions d'un «échec» qui aurait pu avoir des conséquences «désastreuses». Le 25 décembre, un Nigérian était monté avec des explosifs dans un avion reliant Amsterdam à Detroit.
Le président américain Barack Obama lors d'un discours à la Maison Blanche à Washington, le 5 janvier 2010. (© AFP Mandel Ngan)
par
publié le 6 janvier 2010 à 8h18
(mis à jour le 6 janvier 2010 à 8h28)

Le président Barack Obama a pointé du doigt mardi les ratés des services de renseignement américains qui auraient, selon lui, pu empêcher un suspect muni d'explosifs d'entrer dans un avion de ligne à destination des Etats-Unis, et a exigé des réformes pour corriger ces erreurs.

Dans le même temps, dans la foulée de l'attentat manqué du 25 décembre dont l'auteur a été entraîné au Yémen par Al-Qaïda, le président a confirmé le gel du renvoi de détenus de Guantanamo vers ce pays, tout en répétant sa promesse emblématique de fermer cette prison.

A l'issue d'une réunion d'environ deux heures avec les dirigeants des services de renseignement, mais aussi le vice-président Joe Biden et plusieurs ministres de premier plan, c'est un Obama visiblement irrité qui a dressé un état des lieux sans concessions d'un "échec" qui aurait pu avoir des conséquences "désastreuses".

Ton musclé

Lors de la réunion, Obama a adopté un ton encore plus musclé, selon ses propos rapportés par un haut responsable américain, remarquant que les Etats-Unis ont échappé "de justesse" à une catastrophe. L'attentat "a été empêché par des personnes courageuses et pas parce que le dispositif (de sécurité) a fonctionné, et cela n'est pas acceptable", a-t-il ajouté.

Le directeur du renseignement américain, Dennis Blair, a pris acte de ces critiques. "La communauté du renseignement a reçu le message du président aujourd'hui. Nous l'avons compris et nous faisons en sorte de répondre aux nouveaux