Le président Barack Obama a pointé du doigt mardi les ratés des services de renseignement américains qui auraient, selon lui, pu empêcher un suspect muni d'explosifs d'entrer dans un avion de ligne à destination des Etats-Unis, et a exigé des réformes pour corriger ces erreurs.
Dans le même temps, dans la foulée de l'attentat manqué du 25 décembre dont l'auteur a été entraîné au Yémen par Al-Qaïda, le président a confirmé le gel du renvoi de détenus de Guantanamo vers ce pays, tout en répétant sa promesse emblématique de fermer cette prison.
A l'issue d'une réunion d'environ deux heures avec les dirigeants des services de renseignement, mais aussi le vice-président Joe Biden et plusieurs ministres de premier plan, c'est un Obama visiblement irrité qui a dressé un état des lieux sans concessions d'un "échec" qui aurait pu avoir des conséquences "désastreuses".
Ton musclé
Lors de la réunion, Obama a adopté un ton encore plus musclé, selon ses propos rapportés par un haut responsable américain, remarquant que les Etats-Unis ont échappé "de justesse" à une catastrophe. L'attentat "a été empêché par des personnes courageuses et pas parce que le dispositif (de sécurité) a fonctionné, et cela n'est pas acceptable", a-t-il ajouté.
Le directeur du renseignement américain, Dennis Blair, a pris acte de ces critiques. "La communauté du renseignement a reçu le message du président aujourd'hui. Nous l'avons compris et nous faisons en sorte de répondre aux nouveaux