L'année 2010 débute sous le signe du «fiasco» pour l'administration Obama. A peine rentré de ses vacances à Hawaii, le président américain s'est fendu d'un premier aveu d'échec. Un échec d'autant plus «inacceptable» qu'il incombe aux services de renseignement censés avoir tiré les leçons des attaques du 11 Septembre. Huit ans plus tard, Barack Obama doit se rendre à l'évidence : les milliards de dollars investis dans le renseignement et la sécurité n'ont pas rendu l'Amérique moins vulnérable au terrorisme islamiste.
Le pays a échappé de justesse la nuit de Noël à une «catastrophe», a lancé le président démocrate à la vingtaine de hauts responsables, ministres ou chefs de services qu'il avait convoqués, mardi soir, à la Maison Blanche. L'attentat contre un avion de la Northwest Airlines en provenance d'Amsterdam «a été empêché par des personnes courageuses, pas parce que le dispositif [de sécurité] a fonctionné», a-t-il encore martelé lors de cette réunion de crise. «Obama ne peut ressortir que plus ferme de cet épisode, encore une attaque terroriste sérieuse et sa présidence vole en éclats», estime Reuel Marc Gerecht, expert des questions de terrorisme à la Fondation pour la défense des démocraties.
«Message reçu». Face à la presse, le chef d'Etat a dressé le bilan des «ratés» du renseignement : les agences possédaient assez d'informations pour déjouer la tentative d'attentat, mais ne sont pas parv